Dans un Communiqué, des chefs d’entreprise de l’artisanat (U2P qui comprend la CAPEB, la CGAD et la CNAMS pour l’artisanat) et des représentants des 5 syndicats de salariés (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, CGT-FO) s’adressent aux pouvoirs publics.
Des chefs d’entreprise et des représentants de syndicats de salariés unis pour faire face, mais en quête de réponses à leurs interrogations et sceptiques face aux incohérences sanitaires et économiques.
Le dialogue social dans l’artisanat fonctionne bien pendant la crise sanitaire, il apporte des remontées d’information sur la réalité des entreprises pour permettre d’ajuster les mesures et d’attirer l’attention sur la réalité vécue par les salariés et les employeurs qui doivent jongler entre les injonctions contradictoires et les incohérences ! Mais est-il suffisamment entendu ?
Nous, membres de la CPRIA Auvergne-Rhône-Alpes, sommes unis pour affirmer que la première des priorités est d’assurer la sécurité sanitaire des salariés, des chefs d’entreprise et des clients. L’employeur est responsable de la sécurité de ses salariés. La reprise oui, mais pas au dépend de leur santé. La priorité doit rester à la prévention du risque.
Au choc sanitaire risque de succéder le choc économique et social ! Le défaut d’anticipation des pouvoirs publics a entraîné un arrêt brutal de l’activité économique, sans préavis. Les injonctions contradictoires (rester chez soi/travailler), les incohérences (ouverture des grandes surfaces/fermetures des marchés), l’absence d’équipement de sécurité (masques et gel hydro alcoolique) ne facilitent pas une reprise de l’activité au moment même où les entreprises artisanales sont en danger en raison de la faiblesse de leur trésorerie et de l’ampleur du choc : chiffre d’affaires à zéro ou proche de zéro.
Nous avons une expertise, une connaissance des réalités de la vie de nos entreprises, nous méritons d’être entendus, non seulement au niveau national, mais aussi au niveau régional, départemental et local ce qui n’est pas toujours le cas. Nous constatons que le fossé se creuse et risque encore de se creuser lors de la reprise du travail entre les grosses entreprises et les plus petites. Nous, salariés et employeurs de l’artisanat devons être considérés à la juste valeur de notre travail. Il est temps que les pouvoirs publics prennent conscience de nos atouts. Notre travail permet actuellement de subvenir à certains des besoins essentiels du pays. Il apportera demain des solutions économiques, sociales et environnementales en favorisant la production locale et les circuits courts.
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Ancien lien : https://www.cgt-aura.org/spip.php?article1541